Solastalgia

Solastalgia est une épopée tant scientifique qu’intime, qui embrasse des thématiques à la fois contemporaines et fondatrices : le conflit intergénérationnel, la famille, la mémoire, l’enfance, la migration, la crise climatique, le rapport à notre environnement… 

En empruntant aux genres de l’anticipation et de la SF leurs codes, cette fresque ample et grand public raconte l’avenir pour mieux nous interroger sur notre présent et nos choix : quel monde voulons-nous léguer aux générations futures ? Quel dialogue tisser avec les jeunes d’aujourd’hui, qui reprochent de plus en plus aux générations passées leur inaction face aux enjeux climatiques ? 

Il s’agit de questionner nos comportements, mais aussi nos modèles. Car ces jeunes témoignent aussi massivement d’une incapacité à se projeter dans l’avenir, en lien avec un phénomène d’éco-anxiété : face à ce défi majeur du XXIe siècle que pose la crise climatique, la fiction n’a-t-elle pas un rôle à jouer ?

Voilà plusieurs siècles en effet que notre culture occidentale classique nous berce d’une mythologie de la conquête, de l’aventure, de la croissance, de la vitesse ; le héros classique, c’est celui qui va au-delà de l’horizon. 

Par rapport à ce modèle, Éva Swann est une anti-héroïne : elle, elle opère un mouvement de retrait, de resserrement, de décélération. 

Peut-être qu’il nous reste à inventer des récits alternatifs, qui proposeront d’autres perspectives que celles de la conquête et de la croissance. Quelles histoires, quelle poésie, quelles figures identificatoires la fiction a-t-elle à développer pour réanimer collectivement notre désir de l’avenir ?

Mise en scène 

LE SON AU CENTRE

  • Le son est le canal privilégié pour prendre en charge l’univers SF : la technologie spatiale, le voyage dans l’espace, les distorsions spatio-temporelles, les télécommunications…. 
  • Procédés de récit et de montage par le son : c’est par le son que les spectateurices vont baigner dans l’espace-temps, et non par l’image (pas de vidéo)
  • Travail de diffusion spatialisée du son pour un univers sonore immersif 
  • Entrelacement du texte, du jeu et de la musique : composition de la BO par Anna Cordonnier
  • Création d’une voix pour incarner l’IA en dialogue avec l’héroïne, en mouvement à l’intérieur du vaisseau (voix spatialisée avec son et lumière coordonnés)
  • Micros HF pour les interprètes afin de permettre un mixage du texte et de la musique, ainsi que des traitements sur les voix intéressants pour représenter certains personnages, des écarts dans l’espace et le temps…

En résumé, l’espace scénique doit d’abord être un espace sonore, qui immerge le public et invite à l’écoute. 

SCÉNOGRAPHIE : ENTRE TECHNIQUE ET ORGANIQUE

  • Dispositif son et lumière suspendu à vue, comme un dôme (inspiré des dômes géodésiques), qui représente la structure technologique de la station spatiale
  • En contraste, sol matiéré et organique : abondance du végétal et de matières naturelles (liège, terre, matière minérale…) pour représenter l’exploration concrète d’une planète vivante ainsi que les flashbacks de l’enfance sur Terre
  • Peu de meubles mais accumulation progressive d’objets et accessoires : la station spatiale devient une boîte magique de la mémoire, les objets de diverses temporalités s’y déposent
  • Réflexion pour une conception et une construction éco-responsable du dispositif

    Le récit et la représentation des lieux étant pris en charge par le son, l’univers visuel est d’abord d’ordre sensoriel : matières, lumière… L’espace scénique est un écosystème vivant et contrasté, tendu entre ce qu’on entend et ce qu’on voit : science-fiction VS organique ; spatial VS terrestre ; technique VS vivant…. 

    Pour tous les publics à partir de 13 ans
    Durée estimée : 1h30

    Équipe

    Texte : Joséphine Chaffin
    Co-mise en scène : Clément Carabédian et Joséphine Chaffin
    Jeu : Kenza Laala, Marie-Cécile Ouakil et Clément Carabédian
    Composition musicale : Anna Cordonnier
    Scénographie : Caroline Oriot
    Création lumière : Sébastien Marc
    Création sonore : Clément-Marie Mathieu
    Création costume : Agathe Trotignon
    Administration, production et diffusion : Aurore Santoni

    Production

    Compagnie Superlune

     

    Coproduction

    Région Bourgogne Franche-Comté

    Théâtre du Pilier (Territoire de Belfort)
    Le Toboggan (Décines)
    La Scène de Recherche – ENS Paris-Saclay

    Résidence

    Centre Dramatique des Villages du Haut Vaucluse
    L’Escale – Ville de Morteau
    Scène Nationale de Mâcon
    La Minoterie (Dijon)
    Théâtre du Pilier (Territoire de Belfort)
    Le Toboggan (Décines)
    La Scène de Recherche – ENS Paris-Saclay

    Calendrier

    Nov 2020 : Centre Dramatique des Villages du Haut Vaucluse (résidence d’écriture)
    Déc 2020 : L’Escale – Ville de Morteau (résidence dramaturgie)
    Avr 2021 : Le Théâtre – Scène Nationale de Mâcon (résidence jeu)
    Juin 2021 : Théâtre de la Reine Blanche, Paris (lecture à destination des professionnel.le.s)
    Nov 2021 : ARTDAM, Dijon (résidence son)
    Mars 2023 : La Minoterie, Dijon (résidence son)
    Mai 2023 : Théâtre du Pilier, Territoire de Belfort (résidence scénographie)
    Juin 2023 : Présentation maquette Prix Incandescence, TNP-Villeurbanne et Les Célestins (Lyon)
    Fév 2024 : Scène de Recherche, ENS Paris-Saclay (résidence)

    Création/diffusion : saison 2024-25