Horizon blanc
Synopsis
Une nuit, la Professeure Sangria, spécialiste du sang, fait une drôle de rencontre dans son laboratoire. Qu’est-ce que ce garçon de huit ans fabrique là ? Elle n’a pas de temps à perdre, elle travaille sur un grand projet : fabriquer une pilule qui rend immortel. Mais Lucien Mortimare compte bien sur la scientifique pour l’aider à résoudre son problème : il n’aime plus le sang. Car oui, Lucien est un vampire, il a huit ans depuis très longtemps, trop longtemps : si le sang le dégoûte désormais, quel plaisir trouver à la vie ? Lucien s’ennuie.
Au cœur de la nuit, le petit vampire et la savante s’affrontent jusqu’à parvenir à un mystérieux pacte…
Entre un petit immortel démoralisé et une femme hantée par la finitude, c’est la rencontre de deux solitudes. En leur compagnie, on s’interroge sur l’altérité, le sens du temps, le sel de la vie : quels mystères font de l’existence une aventure ?
Tous publics à partir de 8 ans
Durée visée : 45mn
Mise en scène
Légèreté technique pour un spectacle itinérant
- Forme légère, entièrement autonome techniquement
- Forme mobile pouvant jouer hors-les-murs et notamment en salles de classe, au plus près du public 8-12 ans
Espace scénique : un laboratoire in situ
- Figurer le laboratoire en jouant de la configuration et du mobilier de la salle, notamment en salle de classe : tableau, tables et chaises, armoire (voire paillasses et microscopes en salle de SVT ?)
- Set d’accessoires typiques du matériel de laboratoire (fioles, éprouvettes, bouteilles, ballons à bouillir, tubes à essai…) pour multiplier les appuis de jeu et ancrer la situation
- Inspirations ludiques tirées de la culture pop. Ex : Dr Jerry et Mister love (laboratoire très coloré et foutraque) ou l’émission C’est pas sorcier.
Costumes et accessoires
- Deux silhouettes très dessinées, cartoonesques, grand-guignolesques
- Création par Maya-Lune Thiéblemont, collaboratrice notamment d’Alice Laloy, très ingénieuse pour inventer des costumes et accessoires ludiques, astucieux, pratiques pour le jeu
- Professeure Sangria : panoplie dans la continuité du jeu gaguesque avec l’univers pop des savants fous. Accessoires bien cachés, créant la surprise.
- Lucien Mortimare : évolution d’une silhouette de petit garçon ordinaire à celle d’un véritable vampire. Piocher dans les attributs traditionnels du vampire (cape, canines, oreilles pointues, raffinement…) pour dessiner un personnage surnaturel et charismatique, mais aussi terriblement enfantin et proche de nous.
Travail sur les couleurs
- Le blanc du laboratoire, le noir du vampire, le rouge du sang… : une palette autour de ce trio chromatique dans la conception de l’espace scénique, des accessoires et des costumes
- Enjeu : doter le spectacle d’une vraie identité visuelle et graphique, quel que soit l’endroit où il joue.
Jeux d’ombres ?
- Projections en ombres chinoises ? En utilisant un panneau de tissu blanc ou bâche (facilement transportable) et un rétroprojecteur vintage (typique de ceux utilisés en classe dans les années 90)
- Déployer une imagerie vampirique (chauve-souris, croix, lune, paysages nocturnes…) ? Travailler avec l’ombre aurait du sens car la pièce parle du monde de la nuit (deux personnages noctambules ; vampires créatures de la nuit, suscitent peurs nocturnes)
- Dilater le huis-clos du laboratoire : des projections en théâtre d’ombre ouvriraient un espace de rêve au-delà du huis-clos, un arrière-plan riche en poésie
- Néanmoins, ça pose la contrainte de faire le noir (stores dans les salles de classe, par ex) → piste à réfléchir et tester
Musique
- Antoine Besson joue de la basse et Laurence Besson est une très bonne chanteuse : l’occasion de développer une ligne musicale tout au long du spectacle
- Enjeu : marquer les variations de rythme, créer des moments de respiration, mais aussi déployer la dimension sensible et sombre de la fable, pleine des questions existentielles qui nous habitent.
Extrait
LUCIEN MORTIMARE : De l’eau ? Vous croyez que je n’ai pas essayé ? Mais ma bonne dame, j’ai essayé l’eau. Pourtant l’eau me débecte, je déteste l’eau, tous les gens de mon espèce détestent l’eau, ce fluide fade, insipide, rasoir à crever, je HAIS l’eau et pourtant je me suis forcé figurez-vous, j’ai englouti des litres, testé toutes les sources, goûté à toutes les rivières, et vous savez quoi ?
PROFESSEURE SANGRIA : Quoi ?
LUCIEN MORTIMARE : ÇA N’A AUCUN GOÛT. Du coup, pour plus de frissons, j’ai essayé de l’essence et du liquide vaisselle.
PROFESSEURE SANGRIA : Bien sûr. Et alors, c’est passé crème ?
LUCIEN MORTIMARE : J’ai eu la gastro du millénaire.
Équipe
Texte : Joséphine Chaffin
Co-mise en scène : Clément Carabédian et Joséphine Chaffin
Jeu : Laurence Besson et Antoine Besson
Création scénographie et costumes : Maya-Lune Thiéblemont
Administration, production et diffusion : Victoire Costes
Coproduction
Partenaires : Moulin des Roches, dispositif CLEA ; Scènes 2 Guyancourt
Partenaires pressentis : La Minoterie (Dijon) ; Théâtre d’Auxerre ; Centre Dramatique des Villages du Haut Vaucluse (Valréas)
Résidences
Moulin des Roches, dispositif CLEA